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Un chien sur le rivage regarde un jeune garçon en canot dans la collectivité de Behchokǫ̀.
Images granuleuses des années 1960 d'une journée d'été dans la communauté Tłı̨chǫ de Behchokǫ̀. Un homme porte un canoë sur ses épaules. Un chien sur le rivage regarde un garçon pagayer sur un canoë. Un petit groupe de personnes nage et saute des rochers dans le lac.

Sentier de Whatì

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Carte montrant le sentier de Whatì qui relie Behchokǫ̀ à Whatì aux Territoires du Nord-Ouest.Carte montrant le sentier de Whatì qui relie Behchokǫ̀ à Whatì aux Territoires du Nord-Ouest.

Le sentier de Whatì fait partie du sentier plus grand Įdaà, qui relie le Grand lac des Esclaves au Grand lac de l’Ours.

Carte montrant le rivage près de la collectivité tłı̨chǫ de Behchokǫ̀.Carte montrant le rivage près de la collectivité tłı̨chǫ de Behchokǫ̀.

Le sentier est une voie centrale de laquelle partent d’innombrables sentiers secondaires et qui donne accès à un territoire de chasse de plus de 250 000 kilomètres carrés.

Image satellite de la collectivité tłı̨chǫ de Behchokǫ̀.Image satellite de la collectivité tłı̨chǫ de Behchokǫ̀.

Le sentier de Whatı̀ commence à Behchokǫ̀ et il faut jusqu’à huit jours pour parcourir ses 120 km jusqu’à Whatì.

Behchokǫ̀

Un voyage à travers les millénaires

Behchokǫ̀ signifie « grand couteau » en tłı̨chǫ. Comptant environ 1 900 habitants, c’est la plus grande localité de la région, la capitale des Tłı̨chǫ et le siège du gouvernement tłı̨chǫ.

Behchokǫ̀ a toujours été un lieu de rassemblement. À l’époque de la traite des fourrures, Behchokǫ̀ était un poste de traite de la Compagnie de la Baie d'Hudson et s’appelait alors Fort Rae. Les chasseurs et leurs familles parcouraient de longues distances depuis les localités isolées pour se rendre au seul poste de traite de la région.

Ils y échangeaient les peaux récoltées au cours de l’année contre les provisions dont ils avaient besoin pour la prochaine saison. On échangeait les peaux de castors et de martres contre du thé, du sucre, des outils et des munitions. C’était l'occasion de renouer et de faire la fête avec tous les membres de la communauté avant de repartir chacun de son côté pour la saison de la chasse.

Behchokǫ̀ est aujourd’hui une collectivité dynamique où on organise régulièrement des événements, des rassemblements, des tournois de jeux de mains et d’autres festivités qui attirent des visiteurs de partout aux TNO.

Les canoteurs du programme Sur les traces de nos ancêtres quittant Behchokǫ̀ en 2011 pour le 11e rassemblement annuel des Tłįchǫ.
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Transcription

Les sentiers de nos ancêtres 2011

[Une foule de personnes applaudit et prend des photos lorsque des canoës entièrement chargés quittent les rives de Behchokǫ̀ au début de la randonnée annuelle en canoë "Trails of Our Ancestors" (Les sentiers de nos ancêtres).]

Les canoës de Trails of Our Ancestors au départ de Behchokǫ̀ en 2011, en route pour le 11e rassemblement annuel de Tłįchǫ.

C’est en 1994 que le programme Sur les traces de nos ancêtres a été créé pour transmettre ces connaissances ancestrales et ces pratiques traditionnelles. Après un voyage de 15 jours entre Behchokǫ̀ et Gamèti, le premier groupe a été accueilli par une grande fête à l’occasion des festivités pour le rassemblement annuel des Tłı̨chǫ.

Le programme permet aux jeunes tłı̨chǫ de retracer les pas et de revivre les expériences de leurs ancêtres à travers les yeux des aînés. Ces voyages en bateau sont un élément essentiel de la philosophie du peuple tłı̨chǫ : « la force de deux peuples ».

« Comme une armada, la flottille de canots du programme Sur les traces de nos ancêtres est synonyme de fierté pour le peuple tłı̨chǫ, telle une apparition de ses ancêtres eux-mêmes. Les voyages en canot représentent une sorte de rite initiatique pour chaque jeune tłı̨chǫ, et nombreux sont ceux qui attendent leur tour avec impatience; c’est la communauté entière qui en bénéficie. »

John B. Zoe
Jonas Nitsiza parle du pouvoir des connaissances ancestrales.
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Transcription

Le pouvoir des connaissances ancestrales

[Une entrevue vidéo avec Jonas Nitsiza, aîné tłı̨chǫ, assis à une table, avec une fenêtre lumineuse derrière lui. C'est un homme âgé aux cheveux blancs courts, portant des lunettes à monture foncée et une chemise boutonnée à rayures bleues.]

Jonas Nitsiza : Je vais vous raconter l’histoire de notre peuple. Cette histoire, elle est pour tout le monde. Je suis né et j’ai grandi ici. J’ai voyagé par bateau avec les aînés, pour aller à la chasse, j’ai participé à ce voyage. J’ai toujours pris part à leurs rassemblements et j’ai pu observer comment ils parlaient et transmettaient leurs connaissances. J’ai travaillé avec eux dès que j’ai pu le faire.

Les connaissances de nos ancêtres sont très puissantes. Je me suis accroché aux récits des aînés, j’ai absorbé leurs connaissances pour pouvoir les transmettre un jour si on me le demandait. Je garde ces connaissances précieusement, je ne veux pas les oublier.

On dit aujourd’hui que nous changeons. Nous ne pouvons pas laisser les connaissances de nos ancêtres disparaître. Si nous le faisons, nous ne saurons pas où nous allons, nous n’aurons plus de direction. Pour que ça ne se produise pas, je raconte les histoires des aînés aux jeunes. Notre histoire doit survivre; nous devons écouter les aînés. Nous ne devons pas perdre notre histoire.

Je demande à ceux qui m’écoutent aujourd’hui de faire tout leur possible pour protéger les connaissances ancestrales. Si vous voulez acquérir ces connaissances, allez à la rencontre de nos aînés et discutez avec eux. Ils ne vous rejetteront pas, ils seront contents! Notre peuple peut survivre et aller de l’avant. Notre peuple ne veut pas voir son histoire disparaître; notre terre serait alors vide et désolée. J’espère que ça ne se produira pas. Ceux qui m’écoutent devraient faire comme moi et apprendre les histoires de nos ancêtres pour les protéger. Merci d’avoir écouté ce que j’avais à dire.

Les aînés connaissent parfaitement les terres tłı̨chǫ. Les noms de lieux et les récits transmettent des connaissances sacrées; c’est pourquoi la culture des Tłı̨chǫ est intimement liée à nos paysages. Le principal objectif de ces voyages est de visiter ces lieux importants et de permettre aux aînés de raconter leurs histoires.

Le programme Sur les traces de nos ancêtres vise à préserver les connaissances ancestrales en transmettant les récits des aînés dans ces lieux chargés d’histoire et en partageant la culture tłı̨chǫ avec les nouvelles générations.

Image satellite de la collectivité tłı̨chǫ de Behchokǫ̀.Image satellite de la collectivité tłı̨chǫ de Behchokǫ̀.

C’est à Behchokǫ̀ que commence le sentier de Whatì, et tous les bateaux partent de Monfwhi eda (la pointe de Monfwi).

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Carte illustrant le sentier de Whatì passant à travers le lac Marian entre Behchokǫ̀ et Xaelı K'ogola (village de Marian).Carte illustrant le sentier de Whatì passant à travers le lac Marian entre Behchokǫ̀ et Xaelı K'ogola (village de Marian).

Le premier arrêt est Xaelı K'ogola (village Marian), à environ 30 km, soit une journée entière de Behchokǫ̀ en canot.

Image satellite de Xaelı K'ogola (village Marian).Image satellite de Xaelı K'ogola (village Marian).

Le village est situé à l’embouchure de Xaelı (rivière Marian), qui signifie « là où elle s’écoule » en tłı̨chǫ.

Vue aérienne de Xaelı K'ogola (village marial). Une grande croix blanche est visible devant une poignée de petites cabanes sur un rivage rocheux, avec un lac et une grande montagne visible au loin.
Images survolées par un drone de la petite communauté Tłı̨chǫ de Marian Village, sur la rive nord du lac Marian, dans les Territoires du Nord-Ouest du Canada. La communauté est composée de petites cabanes. Une grande croix blanche est visible sur un affleurement rocheux.

Xaelı K'ogola (village Marian) est situé à l’embouchure de la rivière Marian et l’on peut y voir au loin Shiagu, une montagne sur la pointe Murphy.

Joe Mantla, l’un des aînés consultés pour le programme Sur les traces de nos ancêtres, est né et a grandi à Xaelı K'ogola (village Marian). Il a construit le chalet de deux étages qui se tient bien en évidence au centre du village.

Xaelı K'ogola (village Marian)

Un lieu de rassemblement traditionnel

À une époque, Xaelı K'ogola (village Marian) était une localité prospère, où les gens se rassemblaient lors de célébrations autour de danses, jeux de mains et parties de handball.

Au fil du temps, les résidents se sont établis de façon plus permanente dans des collectivités pour se rapprocher de leurs enfants qui allaient à l’école.

Certains viennent encore ici de façon saisonnière pour pécher, chasser et cueillir des plantes. Ce lieu est bien connu pour la chasse aux rats musqués et aux castors.

Photo d'archives d'une cabane délabrée à Xaelı (Village Marian) sur les rives du lac Marian, avec des fenêtres condamnées et une vieille échelle sur un toit rapiécé.

On compte au moins 30 tombes à cet endroit. Sur l’une d’elles, on peut lire : Thomas Tami Rabesca (né le 22 juillet 1886, décédé le 9 décembre 1961).

On ne trouve aucune inscription sur bon nombre de ces tombes, étant donné que les gens ne savaient ni lire ni écrire à cette époque.

Vue satellite de Xaelı K'ogola (village Marian), sur la rive du lac Marian, avec la montagne Shiagu en arrière-plan.Vue satellite de Xaelı K'ogola (village Marian), sur la rive du lac Marian, avec la montagne Shiagu en arrière-plan.

Les endroits et les noms de lieu sont presque toujours associés à des histoires. On dit même qu’elles habitent ces lieux.

Les aînés utilisent souvent la métaphore suivante : le territoire est comme un livre, pour expliquer que les histoires et les lieux co-existent.

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Carte montrant la piste Whatì de Xaelı K'ogola (Village Marian) à Dètaè?aa, la piste suivant la rivière Marian vers le nord, en passant par le lac Shotì.Carte montrant la piste Whatì de Xaelı K'ogola (Village Marian) à Dètaè?aa, la piste suivant la rivière Marian vers le nord, en passant par le lac Shotì.

Le lendemain, les canots parcourent 16 km en amont vers Dètaè?aa.

Vue satellite des cabanes et des deux rivières qui se séparent à Dètaè?aa. Les cabanes sont situées dans une clairière juste au bord de la rivière.Vue satellite des cabanes et des deux rivières qui se séparent à Dètaè?aa. Les cabanes sont situées dans une clairière juste au bord de la rivière.

Se trouvant entre deux rivières au-dessus du lac Shotì, Dètaèɂaa est un lieu traditionnel de chasse et de rassemblement.

Vue aérienne d'une vieille cabane en bois délabrée dans une clairière de fleurs de lupin et de hautes broussailles, sous un ciel bleu nuageux juste avant le coucher du soleil. La cabane semble prête à s'écrouler à tout moment.
Survol par drone d'une cabane abandonnée dont le toit s'est partiellement effondré, dans une clairière de fleurs de lupin et de hautes broussailles, sous un ciel bleu nuageux, juste avant le coucher du soleil. La cabane semble prête à s'écrouler à tout moment.

Les voyageurs fréquentent cet endroit depuis des siècles.

Les chasseurs et leurs familles se rassemblaient ici en chemin pour échanger leurs fourrures à Behchokǫ̀.

Il y a de nombreuses tombes aux alentours.

Vue satellite des deux rivières qui se séparent à Dètaè?aa. Les toits de deux petites cabanes sont visibles dans la clairière, juste au bord de la rivière.Vue satellite des deux rivières qui se séparent à Dètaè?aa. Les toits de deux petites cabanes sont visibles dans la clairière, juste au bord de la rivière.

On trouve plusieurs vieilles cabanes dans le coin, ce qui en fait un endroit populaire pour passer la nuit.

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Carte montrant la piste Whatì de Dètaè?aa à Nàı̨lı̨ı̨hoteè. Le sentier suit la rivière Marian vers le nord avant de bifurquer vers la rivière Lac La Martre, puis vers le sud-ouest jusqu'à Nàı̨lı̨ı̨hoteè.Carte montrant la piste Whatì de Dètaè?aa à Nàı̨lı̨ı̨hoteè. Le sentier suit la rivière Marian vers le nord avant de bifurquer vers la rivière Lac La Martre, puis vers le sud-ouest jusqu'à Nàı̨lı̨ı̨hoteè.

Cette route compte de nombreux rapides et portages.

Le transport des canots et des marchandises prend du temps et leur poids rend la tâche difficile.

Vue aérienne du paysage forestier et fluvial de Nàı̨lı̨ı̨hoteè. Une large rivière traverse une forêt dense, avec des sentiers visibles partant de la rive et remontant les deux côtés de la rivière.Vue aérienne du paysage forestier et fluvial de Nàı̨lı̨ı̨hoteè. Une large rivière traverse une forêt dense, avec des sentiers visibles partant de la rive et remontant les deux côtés de la rivière.

À Nàı̨lı̨ı̨hoteè, les canoteurs doivent accoster et parcourir le plus long portage de cette excursion : six kilomètres pour contourner les grandes chutes Nàı̨lı̨ı̨ (chutes de Whatì).

Vue aérienne du paysage forestier et fluvial de Nàı̨lı̨ı̨hoteè. Un sentier usé est visible, menant de la rive herbeuse du lac La Martre à travers une forêt dense de conifères.
Images du survol par un drone du sentier de portage de six kilomètres appelé Nàı̨lı̨ı̨hoteè qui traverse la forêt de conifères près de la chute de Nàı̨lı̨ı̨.

Nàı̨lı̨ı̨hoteè est la partie la plus difficile du voyage; ce portage monte sur cinq kilomètres au-delà des chutes. C’est un sentier bien tracé traversant une épaisse forêt d’épinettes.

Avant l’arrivée des avions, les habitants de Whatı̀ passaient des semaines à ce portage pour transporter de gros chargements, parce que c’était la seule façon d’approvisionner la collectivité en biens et ressources.

Les canots utilisés pour le programme Sur les traces de nos ancêtres pèsent 90 kg, et sont transportés à l’envers sur les épaules de deux personnes.

Dans de bonnes conditions, il faut environ trois heures et demi pour faire ce portage dans un sens.

Vue aérienne du paysage forestier et fluvial de Nàı̨lı̨ı̨hoteè. Une large rivière traverse une forêt dense, avec des sentiers visibles partant de la rive et remontant les deux côtés de la rivière.Vue aérienne du paysage forestier et fluvial de Nàı̨lı̨ı̨hoteè. Une large rivière traverse une forêt dense, avec des sentiers visibles partant de la rive et remontant les deux côtés de la rivière.

De grands groupes de voyageurs se rassemblaient à une extrémité ou l’autre du sentier avant d’entreprendre ce portage difficile.

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Carte de la route de portage Nàı̨lı̨ı̨hoteè vers la chute de Nàı̨ı̨lı̨ı̨ (chutes Whatì). La route de portage est parallèle à la rivière La La Martre, ce qui permet aux voyageurs de contourner la chute d'eau.Carte de la route de portage Nàı̨lı̨ı̨hoteè vers la chute de Nàı̨ı̨lı̨ı̨ (chutes Whatì). La route de portage est parallèle à la rivière La La Martre, ce qui permet aux voyageurs de contourner la chute d'eau.

Le transport des embarcations et de leurs chargements autour des chutes Nàı̨lı̨ı̨hoteè était un effort collectif.

Vue satellite de la région de Nàı̨lı̨ı̨ (chutes de Whatì). La large rivière du lac La Martre se rétrécit et plonge sur une pente raide, avec des rapides blancs visibles depuis le ciel. Une route de service public est visible sur la rive gauche de la rivière, et des sentiers de portage sont visibles sur la rive droite de la rivière.Vue satellite de la région de Nàı̨lı̨ı̨ (chutes de Whatì). La large rivière du lac La Martre se rétrécit et plonge sur une pente raide, avec des rapides blancs visibles depuis le ciel. Une route de service public est visible sur la rive gauche de la rivière, et des sentiers de portage sont visibles sur la rive droite de la rivière.

Les jeunes de la collectivité attendaient les canots avec impatience, prêts à donner un coup de main à ceux qui en avaient besoin.

Vue aérienne de la rivière La Martre plongeant sur l'une des deux chutes de 15 mètres qui forment les Nàı̨lı̨ı̨ (chutes de Whatì). De plus petits cours d'eau se déversent des parois rocheuses de chaque côté de la rivière.
Vidéo du survol par un drone de la rivière Marian tombant sur les deux puissantes chutes d'eau qui composent Nàı̨lı̨ı̨ (Chutes de Whatì). De la brume s'élève de l'eau blanche et écumeuse, et de plus petits ruisseaux d'eau se déversent des parois rocheuses de chaque côté de la rivière. La rivière trace un chemin en forme de S à travers le paysage au-delà des chutes.

Les chutes escarpées de Nàı̨lı̨ı̨ (chutes de Whatì) plongent de 50 mètres jusqu’à la rivière du Lac La Martre.

Les chutes sont un site sacré très important, lié à une histoire où de nombreux ennemis des Tłı̨chǫ sont morts.

Aujourd’hui, ceux qui s’y rendent déposent leurs offrandes dans les chutes et attendent un moment pour voir si un arc-en-ciel apparaît dans l’embrun produit par l’eau.

Un arc-en-ciel est un bon signe, tandis que l’absence d’arc-en-ciel est de mauvais augure.

La large rivière du lac La Martre se rétrécit et plonge sur une pente raide, avec des rapides blancs visibles depuis les airs. Une route de service public est visible sur la rive droite de la rivière, et des sentiers de portage sont visibles sur la rive gauche de la rivière.La large rivière du lac La Martre se rétrécit et plonge sur une pente raide, avec des rapides blancs visibles depuis les airs. Une route de service public est visible sur la rive droite de la rivière, et des sentiers de portage sont visibles sur la rive gauche de la rivière.

Nàı̨lı̨ı̨ (chutes de Whatì) constitue le dernier obstacle de taille sur la route de Whatı̀.

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Vue cartographique de l'itinéraire de la piste de Whatì depuis Nàı̨lı̨ı̨ (chutes de Whatì) au nord-est, jusqu'à une tombe inconnue le long de la rivière au sud-ouest. La rivière traverse le paysage en zigzaguant. Vue cartographique de l'itinéraire de la piste de Whatì depuis Nàı̨lı̨ı̨ (chutes de Whatì) au nord-est, jusqu'à une tombe inconnue le long de la rivière au sud-ouest. La rivière traverse le paysage en zigzaguant.

Le reste du voyage vers Whatì est de 30 km et peut être parcouru en une seule journée.

Vue satellite de la forêt et de la rivière près d'une tombe inconnue sur le sentier Whatì. La tombe est entourée d'une zone dense de conifères, à côté d'une rivière vert jade peu profonde aux rives sablonneuses.Vue satellite de la forêt et de la rivière près d'une tombe inconnue sur le sentier Whatì. La tombe est entourée d'une zone dense de conifères, à côté d'une rivière vert jade peu profonde aux rives sablonneuses.

Tout au long de la route, beaucoup de choses nous rappellent nos ancêtres qui ont fait ce voyage avant nous.

Trois clôtures décolorées par le soleil et les intempéries, appelées 'cribs', marquent l'emplacement de trois tombes. Elles sont situées dans une clairière de broussailles denses, entourée de grands conifères dénudés.
Vue aérienne d'un drone sur un site funéraire de Tłı̨chǫ. Trois clôtures décolorées par le soleil et les intempéries, appelées cribs, marquent l'emplacement de trois tombes. Elles sont situées dans une clairière de broussailles denses, entourée de grands conifères dénudés. Les cribs sont à peine visibles jusqu'à ce que la caméra se rapproche.

Les chasseurs tłı̨chǫ et leurs familles suivaient les hardes de caribous selon les saisons, et se déplaçaient par la rivière.

Quand une personne décédait en cours de route, elle était enterrée à l’endroit où cela s’était produit et les chasseurs poursuivaient leur route.

Jusque dans les années 1960, les gens étaient enterrés n’importe où, et on peut trouver des tombes un peu partout, souvent entourées d’une clôture blanche.

Cette pratique consistant à délimiter une tombe par une clôture en bois blanc est apparue avec la venue des missionnaires chrétiens au milieu du 19e siècle. Les clôtures étaient une façon de contenir l’esprit de la personne décédée, parce qu’on pensait à l’époque que son esprit s'attardait autour du site pendant quelques jours, voire quelques semaines.

Lorsqu’elles étaient situées à la jonction de deux sentiers, les tombes pouvaient servir d’indication pour laisser un message. La plupart du temps, on accrochait dans un arbre près de la tombe une boîte à tabac dans laquelle on mettait des messages et des cadeaux pour ceux qui passeraient plus tard.

Vieille photo d'un homme en chemise à carreaux bruns et casquette grise s'agenouillant pour réparer la clôture blanche autour de la tombe.
Jimmy Moosenose réparant la clôture autour d’une tombe, 1958. (Photo : Joan Ryan)

Lorsque des voyageurs passaient devant une tombe, la tradition voulait qu’ils enlèvent la végétation envahissante qui recouvrait la tombe, réparent les clôtures et fassent une prière pour la personne décédée, et qu’ils déposent un petit cadeau. On laissait principalement du tabac pour les aînés.

Après les années 1960, le gouvernement a introduit de nouvelles lois régissant les lieux où les nouvelles tombes pouvaient être placées, limitant ainsi les enterrements aux cimetières sous le contrôle des administrations municipales.

Vue satellite de la forêt et de la rivière près d'une tombe inconnue sur le sentier Whatì. La tombe est entourée d'une forêt dense de conifères, à côté d'une rivière vert jade peu profonde aux rives sablonneuses.Vue satellite de la forêt et de la rivière près d'une tombe inconnue sur le sentier Whatì. La tombe est entourée d'une forêt dense de conifères, à côté d'une rivière vert jade peu profonde aux rives sablonneuses.

Un certain nombre de tombes sont anonymes.

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Une vue de la carte du sentier de Whatì depuis le lieu de sépulture inconnu jusqu'à la destination finale de Whatì. La piste suit le cours de la rivière Lac La Martre jusqu'à ce qu'elle atteigne le Lac La Martre, avant de suivre la côte du lac vers le nord jusqu'à Whatì. L'aérodrome de Whatì est visible sur la carte.Une vue de la carte du sentier de Whatì depuis le lieu de sépulture inconnu jusqu'à la destination finale de Whatì. La piste suit le cours de la rivière Lac La Martre jusqu'à ce qu'elle atteigne le Lac La Martre, avant de suivre la côte du lac vers le nord jusqu'à Whatì. L'aérodrome de Whatì est visible sur la carte.

Pour chaque croix blanche, il y a de nombreux autres lieux de sépulture oubliés au fil du temps.

Vue satellite de la commune de Whatì, sur les rives du lac La Martre. Des chemins de terre se croisent entre les bâtiments colorés qui parsèment la ville.Vue satellite de la commune de Whatì, sur les rives du lac La Martre. Des chemins de terre se croisent entre les bâtiments colorés qui parsèment la ville.

Nous avons atteint notre destination : Whatı̀.

Vue aérienne de la communauté de Whatì montrant les chemins de terre reliant les maisons et les bâtiments communautaires. Le bord du lac est visible sur la gauche, bordé d'arbres.
Images survolées par un drone des eaux bleues et limpides du lac La Martre et de la communauté de Tłı̨chǫ de Whatì. Des chemins de terre relient les maisons et les bâtiments communautaires de cette petite ville d'environ 500 habitants. Les bâtiments colorés parsèment la ville sans disposition particulière.

Whatı̀ se situe sur la rive sud-est du lac La Martre.

En Tłı̨chǫ Yatıì, le mot « Whatı̀ » signifie « lacs de la martre » en raison de l’abondance de martres dans la région.

Whatı̀

La fin du sentier

Située à 210 km au nord-ouest de Yellowknife, la collectivité de Whatı̀ compte environ 500 habitants. Nombre d’entre eux pratiquent encore le mode de vie traditionnel des Tłı̨chǫ, notamment la chasse, la pêche et les arts décoratifs.

Le tłı̨chǫ est toujours largement parlé par les résidents. Jusqu’à récemment, Whatı̀ n’était accessible que par bateau ou par avion en été, et par une route de glace pendant une courte période en hiver.

En 2021, la route des Tłı̨chǫ a ouvert, permettant d’accéder à la collectivité en toutes saisons. La région est connue pour sa beauté ainsi que pour sa pêche et son piégeage exceptionnels.

Avant l’arrivée des Européens, l’histoire de Whatı̀ est marquée par des conflits entre les Tłı̨chǫ et les Chipweyan. Quand la Compagnie du Nord-Ouest a établi un poste de traite dans la région, beaucoup de résidents ont commencé à s’installer dans le secteur de façon permanente pour pêcher et chasser toute l’année. Whatı̀ marque le début et la fin du sentier de Whatı̀ qui relie la collectivité à Behchokǫ̀.

Vue satellite de la commune de Whatì sur les rives du lac La Martre. Le lac La Martre, de couleur vert jade, est visible sur la gauche. La ville est construite autour d'une pointe naturelle qui s'avance dans l'eau.Vue satellite de la commune de Whatì sur les rives du lac La Martre. Le lac La Martre, de couleur vert jade, est visible sur la gauche. La ville est construite autour d'une pointe naturelle qui s'avance dans l'eau.

Whatı̀ marque le début et la fin du sentier de Whatı̀ qui relie la collectivité à Behchokǫ̀.

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Carte montrant les sentiers ancestraux reliant les collectivités tłı̨chǫ de Behchokǫ̀, Gamèti et Wekweètì.Carte montrant les sentiers ancestraux reliant les collectivités tłı̨chǫ de Behchokǫ̀, Gamèti et Wekweètì.

Continuez d’explorer les sentiers de nos ancêtres.